Fonge et flore : un revenu pour les producteurs d’ici

Par Louis Lefebvre

Au Québec, les producteurs connaissent bien le potentiel des cultures emblématiques comme l’érable ou le bleuet sauvage. Au-delà de ces cultures vedettes, une immense biodiversité spontanée — champignons, petits fruits, et autres produits — pousse naturellement dans nos friches, boisés et lisières. Ces ressources, encore peu valorisées, peuvent devenir des produits d’intérêt commercial à condition d’être identifiées, protégées et aménagées avec intelligence.

La fonge (champignons) et la flore spontanée (plantes indigènes comestibles, médicinales, ornementales et autres) poussent sans aide humaine. Pourtant, il est possible de créer les conditions propices à leur optimisation dans l’espace par des aménagements, comparables à ceux des érablières ou des bleuetières.

Dans la MRC du Haut-Saint-François, une initiative novatrice vise justement à révéler et valoriser le potentiel des forêts et friches locales en matière de produits forestiers non ligneux (PFNL). Porté par le CLD Haut-Saint-François, Adapterre et ses partenaires, le projet met en lumière une diversité étonnante de ressources présentes sur les terres privées de la région.

Photo : Louis Lefebvre

Un sondage est en cours pour repérer les producteurs agricoles et forestiers de la MRC intéressés à accueillir ou participer à ces visites (http://bit.ly/455OJWS). À la fin de l’été et à l’automne 2025, des visites de propriétés agricoles et forestières seront organisées pour présenter des cas réels d’aménagement et de cueillette durable. L’objectif est aussi de créer un réseau de producteurs intéressés par la mise en marché en commun.

Les marchés pour ces produits sont bien réels : champignons frais pour la gastronomie, plantes médicinales pour l’herboristerie, plantes indigènes pour l’horticulture, ou petits fruits pour la transformation. Certains producteurs vendent déjà à des chefs, des cueilleurs ou des entreprises de cosmétiques, souvent à des prix intéressants.

Avec des pratiques de récolte respectueuses et des aménagements simples, il est possible de créer une filière complémentaire aux activités agricoles ou forestières traditionnelles.

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