Le Centre de transformation agroalimentaire est à la recherche de membres-gestionnaires

Coop transfo Cookshire alimentaire, AJ

Le 26 novembre dernier, une quinzaine de producteurs-rices, transformateurs-rices et autres intéressés ont pu en apprendre un peu plus sur le projet de centre de transformation agroalimentaire du Haut-Saint-François, situé à Cookshire-Eaton, lors d’une première séance d’information.

Pourquoi ?
Gilles Denis, promoteur du projet depuis plusieurs années, souhaite aider les producteurs-rices de la région à tirer leur épingle du jeu en transformant, valorisant et commercialisant leurs produits à l’année. En effet, alors que plusieurs peinent à se verser un salaire décent, ils mentionnent être aux prises avec des surplus de denrées. Monsieur Denis s’est alors dit que s’il pouvait offrir un lieu de transformation pour ces producteurs, cela leur permettrait de rentabiliser davantage leur production.

« Si les produits en surplus sont transformés, entreposés et vendus, les revenus générés pourraient se répartir sur une année complète », ajoute Daniel Bérubé, conseiller aux entreprises au CLD du Haut-Saint-François, qui travaille en étroite collaboration avec monsieur Denis sur ce projet. De plus, le promoteur aimerait que, par le biais de ce centre, le travail et les produits de producteurs-rices, transformateurs-rices de la région soient mis en valeur.

Sur le terrain
Un centre comme celui-ci répond à un besoin régional urgent d’infrastructures de transformation, confirmé par des lettres d’appui de plusieurs producteurs, de l’UPA du Haut-Saint-François et d’organisations régionales. Le lieu et le zonage sont déjà déterminés (12 000 pi², initiative de monsieur Denis) ; une subvention du MAPAQ de 300 000 $ est déjà approuvée (actuellement en mode prolongation) pour la construction et l’opération d’une cuisine C1 (permettant la commercialisation des aliments transformés) avec des équipements professionnels, des chambres froides et des espaces d’entreposage. Il ne manque que la mise sur pied de la coopérative de solidarité pour opérer le centre. Monsieur Bérubé se plaît à penser à la création d’une image de marque regroupant tous les producteurs-rices membres de la coopérative.

Il précise toutefois que, après consultation de plusieurs projets similaires au Québec, la viabilité-rentabilité d’un tel projet se fait sur du long terme et repose essentiellement sur l’implication des producteurs-rices et la gestion de la coopérative de solidarité.

La suite
La rencontre avait pour but d’informer les participants, de penser à la création d’un comité provisoire et de fonder une coopérative de solidarité qui opérerait le centre.
« Les gens sont partis en réflexion, une seconde rencontre est prévue, la date n’est pas encore déterminée. Le comité provisoire peut déjà compter sur les appuis du CLD du Haut-Saint-François, du MAPAQ et de la CDRQ. Tous sont prêts à travailler en collaboration sur le dossier. Le but de la création de ce centre est qu’il serve, et ce sera à la coopérative de solidarité de le faire vivre », précise Daniel Bérubé.

Peut-on espérer que ce centre soit fonctionnel pour recevoir les prochaines récoltes de l’automne 2026 ?

« Monsieur Denis va construire un centre pour qu’il serve et qu’il permette aux producteurs-rices de mieux vivre. La construction du centre pourra débuter lorsque la coopérative de solidarité sera prête, tout est interrelié. On a besoin de l’implication des producteurs-rices », conclut monsieur Bérubé.

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