Des boites postales communautaires dans le secteur Marbleton, à Dudswell. Crédit : Scott Stevenson
N’est-ce pas le temps de faire renaître la Dignité Rurale du Canada? De toute évidence, l’organisme est aujourd’hui inactif sinon fermé. Mais c’est lui qui nous a permis de garder les bureaux de poste dans nos communautés du Haut-Saint-François il y a 30 ans.
Nous en avons besoin maintenant.
Postes Canada tente encore de fermer nos bureaux de poste ruraux et d’arrêter la livraison aux boîtes de courrier personnelles. La logique est celle de l’entrepreneur d’affaires, sauf que l’acte de rendre un service public n’est pas une entreprise privée.
On peut bien comprendre la motivation des gestionnaires de Postes Canada et des politiciens de vouloir rendre la société d’État rentable et de sauver l’argent des contribuables. On peut bien comprendre la motivation des contribuables de vouloir arrêter le saignement apparent d’un organisme public, suite aux manchettes qui se concentrent sur les milliards de dollars « perdus » par la corporation.
Mais est-ce qu’on dirait que l’argent qu’on met dans nos routes rurales est aussi « perdu »? Est-ce qu’on proposera alors de fermer ces routes?
Nos écoles à Bury, La Patrie, Sawyerville, Weedon et ailleurs : est-ce qu’on gagne assez d’argent pour leur fonctionnement? Est-ce qu’on songe à les fermer?
Évidemment que non, et ce n’est pas le but. La raison d’être de ces services publics en éducation et en voirie est de remplir un besoin qui ne sera pas bien rempli par des entreprises privées.
C’est ça le principe de l’intervention gouvernementale : de venir rendre un service public essentiel quand l’offre de ce service n’est pas intéressante ou rentable pour le secteur privé. Ou que l’intérêt public ne sera pas bien servi par des intérêts privés.
C’est pourquoi l’éducation et la santé, les voiries et l’électricité, l’Office québécois de la langue française et Radio-Canada, parmi tant d’autres, sont opérés et/ou financés par nos gouvernements.
La livraison du courrier a toujours été un service public essentiel. Avec la voie ferrée et la gendarmerie, Postes Canada était parmi nos premiers services publics. On disait « Ni la pluie, ni la neige, ni la chaleur, ni la nuit n’arrêteront ces courriers » justement à cause de la nécessité de pouvoir communiquer entre citoyens, entreprises, organismes et instances gouvernementales.
Aujourd’hui, on pense que Postes Canada devrait être compétitive avec les meilleurs services de courrier et de livraisons privés. C’est ridicule. Si le secteur privé est en train de combler la demande en livraison de parcelles achetées en ligne de la Californie, tant mieux pour lui. Sortons notre argent public de ce type de service, comme la livraison de fin de semaine. Cette idée de Postes Canada n’a pas de sens.
Ce dont nous avons toujours besoin, c’est d’un courrier de proximité et de fiabilité publique, que ce soit en ville ou en campagne. Les facteurs et les bureaux de poste ruraux sont essentiels. L’Internet ne les remplace pas.
Postes Canada ne gagnera pas d’argent à rendre le service de ces bureaux et facteurs. Mais la vie rurale, incluant le bien-être de ceux qui produisent nos aliments, sera « perdue » sans eux.
La Dignité Rurale du Canada a été fondée au Québec en 1986 et a réussi en 1993 à avoir un moratoire du gouvernement fédéral sur la fermeture des bureaux de poste ruraux. Selon les archives du Musée canadien de l’histoire, « le mouvement a littéralement pris feu, générant une couverture médiatique nationale considérable ainsi qu’une série de manifestations locales dans chaque région du Canada. »
Le mouvement s’inspirerait des Opérations Dignité, aussi nées dans le village d’Esprit-Saint dans l’est du Québec, et, au nom de Solidarité rurale du Québec, qui ont repris leurs activités en 2024, selon un reportage de Radio-Canada.
« Nous invitons la population à venir souligner le samedi 24 mai 2025 la journée de la résistance et fierté rurale » selon le site Internet des Opérations Dignité la semaine passée.
Qu’elles fassent aussi renaître un mouvement pour sauver nos services postaux ruraux : dans les bureaux de poste et par les facteurs!
Le service postal résidentiel aux 2 jours ne pose pas de problème vu la diminution importante du courrier régulier et offre des économies à l’employeur par contre il ne peut être appliqué aux secteurs commercial et industriel. et il y a beaucoup trop de cadres ($100k à $400k/année) pour 13,000 cadres sur 55,000 employés(es)) et superviseurs/employés(es) qui ont même des bonus sans objectifs de rendements. Postes Canada devrait couper dans ce secteur et dans de constantes restructurations et de recomptages d’itinéraires ($200,000 par recomptages en général) ainsi que de pourvoir à de meilleures choix technologiques de sa flotte de transport tout comme instaurer un service bancaire public au lieu de couper des services à la population s’il veut être crédible.
Il on installé ces boites postale pour sauver de l’argent mais ces … de boites sont chargés tout les ans si ce n’est pas plus. J’ai reçu un changement clé jusqu’à 4 fois en une année. Les dernières qu’on n’a présentement so ont assez cool , plein de gros emplacement pour colis. Mais les épais menaces la grève la grève maintenant qu’il se sont repositionné dans le marché. En menace de grève 3 fois par année et avec toute ces publicités de grève grève grève répétition, ça tue la vitalité de l’entreprise. Les syndicats veulent leurs pourcentages et se Calisse ben de viabilité de l’entreprise