Janie Larivière, vice-présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie, et Maxime Paradis, président du Comité de parents du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC) et du conseil d’établissement de l’école Saint-Camille de Cookshire.
Des acteurs du milieu de l’éducation de l’Estrie ont uni leur voix pour dénoncer les compressions budgétaires annoncées par le gouvernement du Québec, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l’hôtel Delta de Sherbrooke. Parmi eux, on retrouvait Maxime Paradis, président du Comité de parents du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC) et du conseil d’établissement de l’école Saint-Camille de Cookshire.
« On est une petite communauté, parfois défavorisée. Souvent, les sorties scolaires et culturelles sont les seuls contacts avec la culture que les enfants peuvent avoir. […] C’est un peu ce que le ministre [de l’Éducation] nous demande de couper. »
Les compressions budgétaires, « c’est 20 % de toutes les mesures de sorties, de parascolaire, de culture et compagnie », avance de son côté Janie Larivière, responsable de la zone des Hauts-Cantons pour le Syndicat de l’enseignement de l’Estrie (SEE-CSQ). À l’école Saint-Paul de Scotstown, où elle a enseigné pendant dix ans, « j’avais des élèves qui n’étaient jamais allés au musée puis qui n’iront jamais au musée si on ne les amène pas avec l’école. »
Outre la culture, les compressions entraineront « des réductions au niveau des services aux élèves », se désole David Raymond, président du SEE-CSQ. « Nous sommes donc extrêmement inquiets non seulement pour nos élèves en difficulté d’apprentissage, mais pour nos élèves immigrants et issus des milieux défavorisés. Ce sont les élèves les plus vulnérables qui paieront le prix de ces coupes. »
« En tant que parent, ça vient me chercher », explique Maxime Paradis. « J’ai des enfants en difficulté qui tombent souvent entre deux chaises. Mais là, la craque entre deux chaises fait juste s’élargir. » Alors que le début de l’été devrait rimer avec vacances, il en va tout autrement pour le personnel enseignant. « Présentement, on ne prépare pas la rentrée scolaire. On gère des coupes budgétaires », conclut David Raymond.
