Chemin Jordan Hill, à Johnville. Crédit : Jean-Marc Brais
Le mois dernier, Carrière FB ouvrait ses portes dans le secteur Sawyerville, portant à onze le nombre de gravières établies à Cookshire-Eaton. Avec ces entreprises vient un important volume de camions. Bruit, vitesse, poussière, enjeux de sécurité, baisse de valeur des maisons… Ce sont là les principaux désagréments vécus depuis des années par les résidents du secteur de Johnville et depuis peu par ceux de Sawyerville.
10 gravières-sablières à Johnville
« Les activités qui ont présentement lieu dans la carrière du secteur Sawyerville ont un impact sur le voisinage et incommode plusieurs citoyens », reconnait la Ville de Cookshire-Eaton dans un mémo. À Johnville, deux radars s’apprêtent à être installés afin de recenser la vitesse de ces véhicules.
« On a des plaintes vraiment dans ce coin-là au niveau de la vitesse. Ç’a pas de bon sens », admettait le maire Mario Gendron, lors de la séance du conseil municipal de juillet. Celui-ci espère, avec les données recueillies par ces radars, avoir des preuves solides à présenter à la Sûreté du Québec afin que celle-ci intervienne encore plus dans le secteur.
1 carrière à Sawyerville
Johnville peut voir passer jusqu’à 250 camions par jour. Une voie de contournement a été proposée à plusieurs reprises par la Ville au ministère des Transports. Celle-ci passerait par le chemin Orr, plutôt que par le coeur du village. La même chose est envisagée pour la Carrière FB sur le chemin Bédard. Quelques possibilités sont étudiées, dont un accès via la ferme Marc Bolduc, qui relie la route 253 sans un détour par le coeur de Sawyerville.
La séance d’information prévue autour de ce projet a été reportée à quelques heures d’avis le 7 juillet dernier, puisque la Ville « n’a pu obtenir l’ensemble de l’information nécessaire afin d’informer adéquatement la population ». La rencontre faisait suite au mécontentement des résidents qui disent ne pas avoir été mis au courant des débuts d’activité de Carrière FB. « On va tenter de faire mieux que ce qu’on a fait jusqu’à date, de communiquer davantage », a assuré M. Gendron.

Stop ou encore
En réponse à une interrogation citoyenne lors de la séance du conseil, la greffière de Cookshire-Eaton, Françoise Ruel, a précisé que « le moratoire, c’était pas possible pour les gravières. C’est une procédure de modification complète du zonage dans l’ensemble du territoire qu’il faut faire. On est là-dessus. C’est sur la table d’urbanisme. »
Aux yeux du conseiller Marcel Charpentier, la limite a été atteinte. « Je reste à Sawyerville. Ça ne me tentait pas de me taper 10 000 camions non plus. Le royaume de la gravelle, je pense qu’il y a d’autres places que Cookshire pour avoir de la gravelle. »