Robert Roy vise un dernier mandat comme préfet

Robert Roy lors de l’inauguration de la piste de vélo de montagne Zone Nature à Dudswell le 11 juin dernier. Photo : Jean-Marc Brais

Robert Roy souhaite se faire réélire à la préfecture de la MRC du Haut-Saint-François. Celui qui occupe ce poste depuis 2017, après avoir été maire et conseiller à East Angus depuis 2001, affirme carburer aux projets et souhaiter compléter les dossiers qui sont ouverts. 

«Il y a toujours une discussion au sommet avec mon épouse. Elle m’a dit “Si tu y vas et que tu passes, c’est le dernier mandat.”» Robert Roy est plus motivé que jamais à poursuivre le travail entamé. «Ce sont les citoyens qui vont décider, mais j’ai encore la flamme.»

«Depuis 2021, c’est plus de 60 projets qu’on a travaillés dans le Haut-Saint-François qui ont généré des investissements de plus de 20 millions. C’est près de 360 emplois sauvegardés et créés, 400 dossiers d’aide technique pour les gens en entreprise et en démarrage… C’est ça qui me fait carburer!»

Développement

Robert Roy croit que le paysage économique est en train de changer dans sa MRC. «Avec ce qu’on sait qui s’en vient, on constate que le Haut-Saint-François a vécu un tournant. Il y a beaucoup d’entreprises qui flairent la région et c’est formidable.»

«Même si on a un gros secteur forestier, on va être capables de diversifier nos activités. Avec le Centre local de développement, ça fonctionne vraiment bien.» Parmi les bons coups de cette organisation, il souligne le programme Ambassadeur RH, qui met à la disposition des municipalités et des petites entreprises des spécialistes en ressources humaines. 

Photo : Frédéric Côté/La Tribune

Robert Roy croit que sa MRC a tout le potentiel pour poursuivre le développement. «Depuis 2028, on a 6,3 % d’augmentation de population. On est à 23 946 personnes. En 2018, on était autour de 22 500. J’aimerais bien atteindre le 25 000 et je sais qu’on est capables, même s’il y a de gros défis.»

«Je veux continuer de vendre ma MRC. Le nom du Haut-Saint-François tourne ailleurs. On s’est relevés dans le passé quand il y a eu la crise du bois sans aide gouvernementale. On peut dire qu’on peut être fiers de nous. Je veux travailler sur l’attractivité, la rétention, que les gens soient bien ici. Et l’augmentation de population, ça veut tout dire. Je veux continuer ça avec l’équipe. Et je mentionne l’équipe, parce que c’est vraiment en équipe que c’est possible.»

Défis

Le préfet reconnaît que les défis sont nombreux, et c’est précisément ce qui le motive à poursuivre. «On a le sujet du logement social et abordable. On travaille encore là-dessus, il y a un projet de 45 logements qui est toujours en cours.»

Cette année, le transport en commun a connu des difficultés dans la MRC. Robert Roy affirme: «Le transport adapté, je veux le remettre sur la track. Je ne veux pas partir avec un dossier qui ne va pas bien.»

Robert Roy croit également qu’il faut trouver d’autres sources de revenus pour les municipalités. Il cite en exemple une redevance qu’il a négociée auprès du gouvernement.

«Avec la FQM, on avait demandé qu’un pourcentage de la TVQ soit transféré aux petites municipalités selon trois critères. On a demandé que ce soit pondéré en fonction de la population, de l’éloignement des grands centres et de l’indice de dévitalisation.»

Désormais, il souhaite trouver de nouvelles opportunités. «Au-delà des éoliennes, il y a peut-être autre chose, et avant d’aller là, on va faire des consultations.»

Selon lui, la possibilité de construire en terrain agricole devra être négociée. «Dans notre milieu, on a des articles 59, qui donnent le droit de construire en milieu agricole. Il y a les îlots déstructurés et des articles 59 grande superficie. Pour ceux-là, il faut un minimum de 10 hectares pour pouvoir construire. Ça, c’est triste, parce que si le terrain fait 9,5 hectares, tu ne peux rien faire, même si le terrain est sur le roc, pas cultivable. Et là tu prives les villes de revenus de taxes. Je m’apprête à passer une résolution pour demander à la Commission de protection du territoire agricole et au gouvernement de nous laisser le droit de bâtir sur ces terrains-là.»

En milieu urbain, il s’engage à négocier pour les municipalités. «Le gouvernement veut qu’on densifie. C’est bien beau, mais il faut qu’il suive. Par exemple, à Ascot Corner, ils sont accotés à cause de la capacité de traitement des eaux. Ça va freiner le développement. J’ai commencé à en parler avec la Fédération québécoise des municipalités.»

Entre le schéma d’aménagement à faire, la couverture du service incendie et les changements climatiques, Robert Roy sait qu’il aura du pain sur la planche.

«La carte des zones inondables va sortir en 2026. Après les inondations de 2017, ils ont peinturé plus large. J’appréhende un peu, parce que ça peut avoir un impact à certains endroits sur la valeur des maisons et les assurances.»

«Mon seul engagement électoral, c’est d’être là à 100 %. Je ne ferai pas de promesses, je n’ai pas tout le contrôle. Je veux représenter les villes pour aller chercher le maximum.»

Article précédentArticle suivant
Ariane Aubert Bonn, Initiative de journalisme local, La Tribune
Ariane couvre les régions de l'Estrie pour le journal La Tribune de Sherbrooke. Le Haut-Saint-François bénéficie de ses articles par le biais de l'Initiative de journalisme local.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

©2025 Journal Le Haut-Saint-François