Une partie de la famille du nouveau Dep Resto Chartier : Amélia Paquin, Denis Paquin, Sylvie Roy, copropriétaire, Lucie Gendron et Étienne Provencher-Rousseau. L’autre associé, Gilles Martin, était absent pour la livraison de diners à l’école.
« Quels seront les principaux défis pour les jeunes du Haut-Saint-François dans les prochaines années? », a demandé Judith Olson, du Carrefour jeunesse-emploi (CJE), la semaine passée. « La santé mentale », a répondu, en partie, Nathalie Hivert, du Centre de services éducatifs populaires, lors de l’assemblée générale annuelle du CJE. Elle a élaboré sur les enjeux : médias sociaux, pandémie, manque de socialisation en personne.
En fait, plusieurs études sur la santé mentale des jeunes démontrent que les problèmes sont déjà « incrustés », comme le poète et travailleur social David Goudreault le décrit. Mais on se rencontre où pour socialiser régulièrement dans le Haut aujourd’hui? Avez-vous des lieux pour juste un café/thé près de chez vous?
Deux associées ont essayé d’opérer un café à East Angus, l’ancien Café Laurier, pendant près de trois ans. Mais l’économie locale est difficile ici (pour paraphraser le titre Roses Are Difficult Here d’un livre sur une petite communauté rurale canadienne). Encore : les médias sociaux, l’achat en ligne, les nouvelles technologies. Le café a fermé en décembre dernier.
L’organisme Cuisines Collectives, sous la direction de Julie Jeanson, a fait renaître l’établissement de la rue Laurier sous le nom de Café collectif. Julie semble intéressée à répandre l’offre de cafés ailleurs dans la région aussi, heureusement. Le besoin est grand.
Le succès commercial vient ici seulement avec beaucoup d’effort et d’innovation pour les petits établissements dans le contexte actuel.
Il faut offrir une excellente qualité dans tous les sens; répondre à l’essentiel de la demande; aller chercher, presque accrocher, les clients et complémenter les revenus par des services et du financement différent, parfois gouvernemental.
Bonne nouvelle en ce sens à Chartierville : un restaurant est de retour. Il y a une place pour se rencontrer de nouveau, le Dep Resto Chartier.
À Newport, ma voisine, Francine Rouleau, encourage la municipalité à organiser des cafés-rencontres à la salle communautaire d’Island Brook.
La volonté existe, certains efforts et lieux aussi, et encore plus le besoin.
Aussi, la soif de socialiser n’appartient pas juste aux jeunes. Tout le monde, de tous les âges, a besoin de se voir, de se parler, de se toucher en personne. Socialiser en ligne n’est pas assez.
Longue réussite aux restos, cafés, restos-bars et dep-restos du Haut!