Ronan Hebrard explique les recherches de la Ferme éducative de l’Université Bishop’s lors de ses Portes ouvertes en juin.
Les portes étaient ouvertes aux visiteurs à la Ferme éducative de l’Université Bishop’s le 26 juin dernier, mais bien fermées à la vermine.
Une dizaine d’invités a profité d’un tour guidé du site de l’Université sur le chemin Glenday, au sud-ouest du campus. On parlait d’expériences dans les jardins maraîchers, de recherche sur les paillis et de succès avec des filets de protection contre les insectes.
La Ferme éducative est une propriété de 140 acres donnée à l’Université Bishop’s dans les années 1970 par la famille Mitchell. Elle a été intégrée en 2020 dans le programme d’Agriculture et systèmes alimentaires durables de l’Université, lancé en 2019.
Le programme forme « la nouvelle génération étudiante sur l’agriculture écologique, les modèles de permaculture, la culture maraîchère, la production de fruits biologiques, l’élevage et l’agroforesterie », selon le site de l’Université.
Pour sa part, la Ferme accueille une grande variété de projets de recherche, incluant le paillage des fraises, la conservation des sols (en partenariat avec l’Université Laval), l’amélioration des pommes de terre et des systèmes de filets en alternative aux pesticides.

Lorsqu’une élève, Marie-Ève Tanguay, a détaillé le système pour attraper les insectes, avec entre autres pièges et filets, elle a vu une grande bibitte au sol, l’a prise dans sa main et nous a expliqué comment le perceur de la courge est un nouveau ravageur au Québec depuis environ 2021.
L’Université teste plusieurs systèmes de filets pour empêcher de tels insectes d’endommager surtout les petits fruits. Ceux oranges ou rouges semblent avoir des avantages pour la productivité des plantes.
Pour empêcher les mauvaises herbes au sol, les paillis testés sont en plastique rouge ou noir, en paille de switchgrass et en papier de bureau déchiqueté. À date, les bâches noires semblent gagner le concours. « C’est un peu une mauvaise nécessité », selon Marie-Ève.
Les dirigeants de la Ferme éducative prévoient plusieurs phases de développement, incluant leur récente érablière, un réservoir d’irrigation et trois haies biodiversifiées. Une forêt en gestion écosystémique et une piste de randonnée et de ski de fond sont aussi envisagées.
« Nous sommes si bénis d’avoir cette ferme sur notre campus », de dire le coprésident du programme, Darren Bardati.