Un nouveau paysage municipal se dessinera dans le Haut-Saint-François cet automne. La date limite pour faire partie du plan est le 3 octobre prochain. Ensuite, une participation de tous et de toutes est très souhaitée.
Tous les commentaires que j’ai entendus dans les derniers mois au sujet des élections municipales de novembre se rapportent à ce souhait qu’il y ait une bonne participation municipale, qu’il y ait plusieurs candidates et candidats qui se présentent pour les postes de conseiller municipal ou de maire ou mairesse.
Le pire qu’on peut avoir, c’est un seul candidat qui se présente, et qu’il ou elle démontre ensuite son grand manque de bon sens. Sans course électorale dans ce cas, on ne verra pas la vraie personne et ses idées jusqu’à temps qu’elle ou il soit en poste et que les crises commencent à émerger.
Nous le savons. Nous l’avons vécu dans le Haut-Saint-François dans les dernières années.
Aussi, dans ce sens, laissons-nous la place à la critique et à l’opposition.
Une vie sociale et politique saine passe par une diversité de voix et une ouverture à des points de vue différents et même opposés.
On ne veut pas être dirigé par une petite clique d’amis. Ni personne qui manque sérieusement de savoir-faire.
Tout comme plus de sièges sur un conseil d’administration est meilleur que moins, ce qui était le message de ma dernière lettre dans cet espace, les questionnements, critiques et voix opposés sont aussi importants pour une direction et une gestion saines de tout organisme, que ce soit communautaire, municipal, ou autre.
On aura pensé que, avec tout le dialogue public difficile d’aujourd’hui — les attaques sur les médias sociaux, dans les bureaux municipaux, aux séances publiques de conseil municipal, même aux abords de quelques maisons —, il faille freiner plutôt qu’encourager la critique et l’opposition. Mais les insultes et les abus sont autre chose. Ils n’ont pas leur place dans le dialogue public. Tout comme ils n’ont pas leur place dans les relations humaines de tous genres.
Je parle plutôt des questions difficiles, mais respectueuses, posées aux représentants et dirigeants : Pourquoi mes taxes municipales ont-elles augmentées? Pourquoi est-ce qu’on dépense plus ici ou là? Pourquoi la municipalité ne protège pas mieux les citoyens dans une telle situation? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de développement commercial ici ou de loisirs? Pourquoi est-ce qu’on n’a pas été consulté avant telle décision? Pourquoi la municipalité ne nous communique pas plus ou mieux?
Il est non seulement du rôle et de la responsabilité des citoyens et des conseillers municipaux de poser de telles questions et de s’opposer, s’il le faut, mais c’est aussi le rôle et la responsabilité des élus d’avoir une écoute et une ouverture à ces questionnements et différences d’opinion.
Votre journaliste et votre journal local jouent aussi ces deux rôles, d’écoute et de critique. Lisons nos pages et notre site Internet (journalhsf.com) dans les semaines à venir pour être bien informés de ce nouveau paysage municipal qui se dessine autour de nous maintenant.