AGA de l’UPA : plus de fermes malgré l’effondrement des revenus

Le nouveau président de l’UPA HSF, Yves Vaillancourt, pose en compagnie de sa conjointe Nathalie Laplante à la ferme Les 3 pouces verts. Photo fournie

L’assemblée générale annuelle du syndicat local de l’UPA Haut-Saint-François s’est tenu le 23 septembre dernier. La soirée s’est étirée sur une période de cinq heures, alors que la consultation sur le nouveau régime de cotisation par palier a amené son lot de discussion et de résolutions.

Les élections de cette AGA ont nommé Yves Vaillancourt à la présidence du syndicat local. Celui-ci vise « la continuité de ce qu’on fait présentement. Bernard Lapointe, j’étais son bras droit comme vice-président. Bernard était un excellent président qui a fait un excellent travail. J’aspire à suivre ses traces », indique celui qui est propriétaire de la ferme Les 3 pouces verts du secteur Birchton, à Cookshire-Eaton.

Concernant la durée de 5 h de l’AGA, M. Vaillancourt indique que « l’année prochaine, on va limiter le nombre de résolutions parce que c’est beaucoup trop. » Le sujet du nouveau régime de cotisations était attendu de pied ferme, alors que le Haut-Saint-François a été le premier syndical de l’Estrie a rejeté le nouveau plan de financement de la Confédération de l’UPA à pareille date l’an dernier.

Une nouvelle mouture est donc présentement soumise aux syndicats locaux. Celle-ci sera débattue lors de l’AGA de la Fédération de l’UPA-Estrie le 23 octobre prochain à Sherbrooke. Le nouveau régime de cotisation par palier se veut plus équitable envers les fermes de proximité, qui forment 50 % des membres de l’UPA.

Le directeur général de l’UPA-Estrie, Étienne Frémond, rappelle qu’à l’heure actuelle, « 65 % des revenus de l’UPA sont financés par les cotisations fixes », qu’elles soient simples ou doubles. « On a 35 % restants qui sont payés par les contributions en fonction des plans conjoints » des producteurs de lait, de sirop, de porc, etc. Ainsi, le nouveau régime viendrait instaurer un système à six paliers de revenus pour les producteurs hors plan conjoint, tels que les producteurs de sapins, de canneberges et maraichers.  

Effondrement des revenus

Les cotisations et contributions versées à l’UPA sont un sujet sensible, alors que les dépenses augmentent et que les revenus baissent pour les producteurs agricoles. Le président que l’UPA-Estrie, Michel Brien avance que l’année 2025 s’aligne pour être la pire des 100 dernières années. « Les entreprises sont plus endettées », rappelle-t-il. « Une des principales causes, c’était les taux d’intérêt. Là, ça se replace. Mais avec la mauvaise saison qu’on vit, probablement que ça va se réaliser. »

M. Brien a présenté des données en provenance de Statistique Canada retraçant l’évolution du revenu net des fermes québécoises. Pour la première fois depuis le krach boursier de 1929, on s’attend à des pertes de revenus de l’ordre de 130 M $. Ces mêmes revenus étaient supérieurs à 1 milliard pas plus tard qu’en 2022.

Malgré cette chute vertigineuse, le nombre de fermes est à la hausse en Estrie, qui est à contre-courant du reste de la province. « Depuis quelques années, on est la région au Québec qui a la plus grande augmentation du nombre de fermes », indique Michel Brien. Dans le Haut-Saint-François, ce sont 34 nouvelles entreprises qui se sont établies sur le territoire entre le 1er août 2024 et le 31 juillet dernier, pour un total de 564 entreprises comprenant 976 producteurs. Le Québec compte approximativement 28 500 fermes.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.

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