Clément Roy a pris la relève de son père, Normand, qui a fondé l’aquaculture il y a 50 ans avec sa conjointe à l’époque, Doris Brodeur. Photo : Scott Stevenson
Six mois après l’incendie majeur à la Ferme piscicole des Bobines, la famille Roy-Fontaine a accueilli pas moins de 800 personnes lors de portes ouvertes dimanche passé. Les enthousiastes attendaient en longue file pour visiter l’usine de production moderne, qui abrite plus d’un demi-million de truites arc-en-ciel.

À la sortie de l’usine, on nous offrait une dégustation de truite panée et frite et la populaire Cantine Le Baumier offrait ses délicieux burgers à la truite, fish and chips et poutine Hereford.
La Ferme des Bobines était parmi les quatre entreprises estriennes qui ont participé aux Portes ouvertes Mangeons local, organisé à travers le Québec par l’Union des producteurs agricoles (UPA), avec 56 fermes participantes.
La ferme d’aquaculture à East Hereford, aux abords de l’ancienne et brève République de l’Indian Stream, c’est-à-dire aujourd’hui tout près de la municipalité de Pittsburg au New Hampshire, a perdu en mars dernier son nouveau bâtiment aux flammes, abritant leurs transformation, bureaux et boutique de ventes.
Les mesures après-incendie
La transformation est maintenant assumée par l’entreprise Simmer International à Bécancour, la vente de produits à la ferme par le Verger Le Gros Pierre à Compton. Le bureau des Bobines est à la maison. L’incendie a occasionné la mise à pied de six employés.
Le site Internet de la ferme rassure que « notre élevage va bien et la production de nos filets de truite se poursuit », ce qui était mis bien en évidence lors des portes ouvertes. La ferme produit six tonnes de truites par semaine, ou environ 5000 poissons, selon la directrice des opérations, Véronique Fontaine, qui est aussi conjointe de Clément Roy, propriétaire actuel et fils des fondateurs Normand Roy et Doris Brodeur.
« On veut manger local? C’est le temps de le prouver », a dit le fondateur M. Roy dimanche dernier, au sujet de son inspiration pour l’entreprise. Les truites élevées à la ferme sont principalement pour l’alimentation, au lieu de l’ensemencement.

Leurs filets sont distribués par le Marché de Poisson Sherbrooke, mais sont plutôt difficiles à trouver au IGA Cookshire, selon mon expérience et à la déception de M. Roy. « On est capable de fournir la région en masse », m’a-t-il dit.
En fait, la Ferme piscicole des Bobines est le plus important site d’élevage de truites arc-en-ciel au Québec, avec un cinquième de la production, selon M. Roy.