Depuis 25 ans ou plus, le Journal régional Le Haut-Saint-François publie des articles en anglais, généralement un ou deux par numéro. Nous avons choisi de le faire pour être une voix représentative de toute la région, pour bien servir tous nos lecteurs, et pour offrir le meilleur service possible à nos clients publicitaires.
La Municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Saint-François compte entre 9 % et 11 % de personnes d’expression anglaise pour une population d’environ 24 000 habitants.
La question s’est posée lors d’un débat sur les médias sociaux récemment, avec l’idée exprimée que notre Journal publie trop d’anglais.
Dans le dernier numéro, comme dans celui-ci, nous publions une page sur 16 ou sur 20 en anglais, ce qui est 6 % ou 5 % de notre contenu.
Le Haut-Saint-François est un journal communautaire à but non lucratif qui englobe toute la population de la MRC. Il appartient alors à la communauté, que les membres soient d’expression française, anglaise ou autre.
Ces membres sont représentés par un conseil d’administration élu annuellement. Les membres du conseil actuel sont en poste depuis plusieurs années.
Mais c’est plutôt au niveau de la direction quotidienne et hebdomadaire que nous décidons du contenu éditorial de chaque numéro, mené par notre rédacteur Jean-Marc en collaboration avec moi et notre équipe.
Nos conseillères publicitaires, Annik et Bianka, guident les entreprises, organismes et municipalités de la région dans leur besoin de communiquer avec la population, encore majoritairement en français, mais parfois en anglais aussi, dépendamment des besoins de nos clients.
Nous préparons, par exemple, un cahier spécial pour l’Expo Cookshire pour notre prochain numéro, juste avant l’évènement annuel, qui aura lieu du 14 au 17 août cette année. L’organisme derrière l’Expo est bilingue et dessert beaucoup la population d’expression anglaise. Notre cahier sera alors publié en anglais et en français.
Dans le passé, la chronique anglaise de Rachel Garber, qui a pris la relève de Colin Grimson il y a une quinzaine d’années, et les autres textes anglais apparaissaient ici et là à travers chaque numéro du journal. Maintenant, pour une meilleure convivialité de lecture, nous publierons la chronique et les textes anglais ensemble, ce que vous pouvez trouver sur la page 6 de l’édition papier.
Il faut aussi dire que le métier de publier un journal, que ce soit quotidien, hebdomadaire, ou, dans notre cas, bimensuel, est toute une entreprise et tout un engagement. Un organisme à but non lucratif local, dirigé par un conseil d’administration bénévole, publie l’équivalent d’un petit livre aux deux semaines. À chaque deux semaines! L’équipe permanente produit 24 de ces livres par année, avec un budget annuel plus petit que beaucoup d’organismes de la région, un budget qui diminue à chaque année dans le contexte médiatique d’aujourd’hui.
Actuellement, on publie moins de pages qu’on le devrait pour être rentable. C’est la quantité de publicités dans chaque numéro qui nous guide dans le choix du nombre de pages. Pour le meilleur contrôle de nos coûts, nous visons un partage de 50 % de publicités et 50 % de contenu éditorial, c’est-à-dire articles, photos, chroniques, babillard et autres.
Toutes ces décisions, ces discussions et entrevues avec clients et sujets, toute cette production, la rédaction, révision, photographie, graphisme, mise en page, correction d’épreuves, impression et distribution se passe dans un cycle de deux semaines—des miracles quotidiens, comme j’aime dire.
C’est un travail énorme et des accomplissements extraordinaires. Je félicite toute notre équipe, les membres du conseil qui sont présents et impliqués depuis des années et depuis les grands défis récents, et les employés qui produisent en continu à chaque heure et à chaque jour de leur semaine.
On peut se souhaiter bonnes vacances aussi. Le Journal prend deux pauses pendant l’année : la première commence le samedi 19.
Merci à nos fidèles clients et lecteurs pour votre intérêt continu dans le Journal du Haut-Saint-François!